La seconde vague féministe ou néo-féminisme

Depuis 1945, la condition des femmes a fortement changé. Elles ont acquis des droits politiques (égaux) et l’accès à toutes les professions. L’égalité civile est amorcée avec la loi de 1958 abolissant (en principe) l’autorité maritale.

Sur le plan culturel, le modèle traditionnel de la famille se voit peu à peu redéfini au sein d’une société du bien-être et de la consommation. Une place de plus en plus importante est accordée à l’émancipation de l'individu au détriment des solidarités familiales étant donné que l’Etat-providence prend de plus en plus en charge les principaux risques liés à l’existence (maladies, chômage, etc.). C'est dans cette recherche d’émancipation individuelle qu'il faut inscrire l’entrée massive des femmes sur le marché du travail. En outre, de plus en plus de jeunes poursuivent des études universitaires à la faveur de la loi d’expansion universitaire à partir des années 1960, dont un nombre croissant de jeunes filles.

Pourtant, malgré l’acquisition d’un statut professionnel fondé sur un solide socle de connaissances, une partie de ces jeunes diplômées viennent nourrir les rangs de la contestation féministe. En effet, le domaine du travail et de la sexualité restent fortement marqués par les inégalités. Ceci sera au cœur des nouvelles revendications féministes. En rupture avec le féminisme antérieur, ce néo-féminisme ne vise non plus l’égalité des droits mais la libération des femmes, qu’elle soit économique ou corporelle.