La seconde vague féministe en Belgique (1965-1980)
Beaucoup pensent que l’acquisition du droit de vote des femmes en 1948 met un terme aux revendications féministes. Pourtant, cette avancée bien que majeure constitue une condition nécessaire mais non suffisante à l’émancipation des femmes. C’est pour cette raison qu’elles ont continué la lutte pour une plus grande liberté après 1948 et poursuivent toujours leurs combats actuellement. Ce module est centré sur la seconde vague féministe et prend comme point de départ la grève de la FN Herstal de 1966.
La seconde vague féministe a profondément marqué la société belge. À la différence du premier mouvement, le néo-féminisme revendique la libération de la femme et non plus seulement l’égalité en matière de droits. Elle se caractérise par des nouvelles revendications telles l’accès aux études, à la vie politique, à l’avortement ou à la contraception, qui se superposent à leurs anciennes luttes dans le domaine du travail. En effet, dans certains domaines tels que le travail ou la sexualité, les femmes souffrent encore de discrimination. Dans la mémoire collective, l’avortement est considéré comme la thématique phare de la seconde vague. Dans le domaine politique, ce n’est plus le droit de vote qui fait l’objet des critiques féminines mais la faible représentation des femmes.
Dès lors, ce module souhaite mettre en avant à partir de documents variés (photographies, objets, textes, sources législatives, graphiques, affiches) les nouvelles revendications défendues par cette seconde vague féministe après l’obtention du droit de vote féminin en 1948.