Sources
Arrêté royal réglant le statut de l'enfant juif caché pendant la seconde guerre mondiale - 19 avril 1999 (Moniteur belge)
"Mais on sait très bien que tu es juif, on va te dénoncer"
"Pour aller à l’école, j’avais cette étoile sur mon veston. Il y avait donc évidemment les réflexions des copains. (...)"
"Et elle (la mère d'acceuil), ne savait pas donner de l'affection. Elle ne savait pas..."
" Un beau jour, en 1942, je suis rentrée de l’école en disant à mon papa : « Tu sais, il y a une affiche qu’on a mise dans le hall de l’école. Les enfants juifs ne pourront plus venir à l’école. C’est quoi un enfant juif ? (...)"
"(...)Je sais qu’un des gros traumatismes que j’ai eu, c’est qu’au cours de religion, quand on disait : “Que son sang retombe sur nos têtes”, parce que les Juifs avaient commis un déicide, là, je me rappelle, je me serais cachée en-dessous d’un banc et je me sentais terriblement mal à l’aise parce que j’avais l’impression d’être la coupable (...)"
"La religieuse qui m'a reçue m'a dit: "Ecoute, on va arranger tout ça. D'abord, tu ne t'appelleras plus comme ça. Ton nom, tu l'oublies. Tu oublies ton nom, tu oublies ton adresse, tu oublies tes parents, tu oublies ton frère (...)."
"(...) Cette fois, ayant vu la Gestapo de près, je me suis terré. J’étais vraiment un enfant caché. (...)"
"J'avais vingt ans à l'époque. Imaginez ce que cela représentait pour moi, de m'endormir le soir, en me disant...Encore cinq gosse de sauvés, encore cinq gosses qui n'iront pas à Malines."
"(...) Aujourd’hui, les anciens enfants cachés parlent, témoignent, abondamment. Et ce flot ininterrompu de paroles est un fleuve psychanalytique permanent, cicatrisant des plaies et charriant à sa surface d’anciennes angoisses refoulées depuis quarante ou cinquante ans"
"(...) La Reichsbähn avait programmé en fait pour ce 30 octobre 1942, un seizième transport à partir de Malines jusqu'à Auschwitz, mais le nombre de Juifs, une fois de plus, était insuffisant par rapport aux plans. C'est ainsi que dans les mêmes temps, et afin de combler ces trous, les Allemands puisèrent parmi les pensionnaires du home de Wezembeek (...)"
« (...) Le 3 septembre, nous quittâmes notre maison familiale, la maison de mon enfance, le jardin du bonheur. Nous nous installâmes à quatre, avec quelques meubles essentiels dans un minuscule appartement de trois pièces au premier étage d’une petite maison au 326, rue de la Cambre à Woluwé-Bruxelles. Durant cette première période de clandestinité, nous n’étions pas très conscients de la nature du danger qui nous menaçait. (...) »
Pistes pédagogiques
(Visibles pour les enseignants authentifiés).