Les enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale en Belgique

Le 28 mai 1940, la Belgique capitule face à l’armée allemande et est occupée pendant cinq ans. Si toute la population subit le régime d’occupation nazie, les Juifs sont particulièrement ciblés par les exactions de l’occupant. Entre les mois d’octobre 1940 et de septembre 1942, des ordonnances sont publiées afin d’exclure et de stigmatiser la communauté juive de Belgique. Les enfants ne sont pas épargnés. Dès le 22 juillet 1942, les rafles systématiques débutent. Quelques 25 000 Juifs sont arrêtés et emmenés à la caserne Dossin à Malines, camp de transit en vue de leur déportation vers les camps de la mort, en particulier celui d’Auschwitz-Birkenau. 

Afin d’échapper aux persécutions, les Juifs sont contraints de se cacher. Des organisations de sauvetage se mettent en place comme le Comité de Défense des Juifs (CDJ) qui possède une section dédiée aux enfants. Les modes d’opérations sont assez variés : certains enfants reçoivent une fausse identité qui leur permet de mener une vie à l’extérieur, tandis que d’autres restent dans un endroit clos, à l’abri des regards. À partir de l’été 1942, les enfants commencent à être placés dans des familles d’accueil ou dans des couvents, des pensionnats, des orphelinats ou des maisons d’enfants. Dans la plupart des cas, ils sont séparés de leurs parents afin d’augmenter leur chance de survie. Dès lors, de quelle manière les enfants juifs sont-ils cachés durant la Seconde Guerre mondiale en Belgique et comment vivent-ils cette période de clandestinité ?