Magie et religion
Magie et religion
Jusqu’au XIXe siècle, la magie, les sacrifices et les exorcismes sont pratiqués pour venir à bout des épidémies. Les gens se reposent beaucoup sur les superstitions et se servent de talismans, de statues, d’amulettes ou encore de formules magiques pour se protéger.
Mais, le christianisme qui occupe une place centrale dans la vie des contemporains, condamne ces procédés superstitieux et prône la prière et les messes pour calmer la colère divine et vaincre la maladie. Cet appel à la prière est repris et encouragé dans les règlements de peste émis par les autorités des villes.
L’Église appelle aussi à la construction de chapelle dédiée à un saint protecteur comme saint Roch ou saint Sébastien. La coutume se généralise au XVIIe siècle et de nombreuses chapelles sont érigées, parfois plusieurs par village. Dans les églises, les reliques de Saints sont considérées comme un moyen puissant d’invocation du saint afin d’obtenir une protection. Les principaux saints invoqués sont la Vierge, saint Sébastien et saint Roch.
L’Église appelle également aux processions et aux pèlerinages. Le danger pourtant des rassemblements en temps d’épidémie est connu, d’autant plus que les pèlerins sont accusés de transporter la maladie. Ces événements restent toutefois trop importants aux yeux des croyants pour y renoncer. Quelques-uns sont interdits par les autorités lors de grandes épidémies, mais les processions et les pèlerinages sont très vite remis en place dès que l’épidémie montre quelques signes de décroissance.