Une politique coloniale remise en cause
Aucun empire colonial n’a été aussi critiqué à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle que l’État Indépendant du Congo de Léopold II. Les principales critiques contre son système colonial sont adressées par les États-Unis et la Grande-Bretagne où le rapport du consul Roger Casement (1903) sur les atrocités commises au Congo a un impact direct sur l’établissement de la Commission d’enquête que le Roi Léopold II est contraint d’accepter. Cette dernière constate les mutilations et les mauvais traitements subis par les Congolais, ainsi que la forte baisse de la population locale. Les aspects les plus médiatisés par la presse internationale de l’époque en sont les images des mains coupées en lien avec l’exploitation du caoutchouc. Ces critiques s’ajoutent à d’autres, émises auparavant, sur le portage forcé lors de la construction du chemin de fer congolais vers le Katanga. La commission d’enquête exige des changements importants dans l’administration de l’EIC, lesquels passent par le transfert de la propriété personnelle de Léopold II à l’État belge.