La section du Congo belge
La surface d'exposition réservée à la colonie est très importante. En plus du pavillon gouvernemental, la section se compose de sept pavillons : agriculture ; commerce, assurance, banques ; faune ; jardin tropical ; mines et métallurgie ; missions catholiques ; transport, énergie, construction. Le pavillon de la faune et les jardins tropicaux rencontrent un vif succès. Les visiteurs peuvent se balader dans la savane et la flore africaine et même croiser des empaillés. De nombreux objets d’art sont amenés, on peut admirer des peintures, des photographies, des sculptures et bien d’autres objets montrant le développement de la culture congolaise.
Rois, présidents et chefs d'États de nombreux pays du monde viennent visiter les différents pavillons de l'Expo. Le Congo est également utilisé comme outil diplomatique et politique en exposant au reste du monde les progrès industriels ainsi que le développement de la culture et des bonnes relations métropole-colonie entre la Belgique et le Congo.
Malgré le succès de l'évènement, plusieurs polémiques émergent. En effet, dans la section Congo belge, il est possible de visiter, comme en 1897, une reconstitution d'un village congolais animé par des figurants congolais. Celui-ci, qualifié de "zoo humain", souhaite montrer comment se compose un village africain. Mais il démontre surtout la suprématie des Européens sur l'Afrique.
De mauvais comportements à l'égard des figurants sont également à déplorer. Certains visiteurs leur lancent des bananes ou des bonbons, tels des animaux en cage. Plusieurs figurants décident alors de quitter le village. Cet incident démontre une évolution dans la mentalité congolaise. Cependant, l’opinion publique belge ne manifeste aucun signe d’inquiétude. On considère encore la colonie comme un modèle, opinion que renforce l’Exposition Universelle de 1958. Pourtant, en 1960, le Congo obtient son indépendance.