Intérêts des sceaux pour l’histoire
Le sceau est considéré comme l’une des sources les plus riches pour le Moyen Âge. En effet, il renferme de nombreuses informations telles que le nom, les titres, les possessions, les armoiries, etc. Le sceau présente l'avantage d'être facilement daté avec précision grâce à l'acte auquel il est appendu ou grâce à la matrice utilisée. Sans compter qu’un très grand nombre de sceaux nous sont parvenus, permettant d'établir de grands corpus de comparaison pour l'histoire du costume, de l'armement, de l'architecture ou de l'héraldique.
Pour la diplomatique, de nombreuses informations peuvent découler de la couleur de la cire, le mode de scellement ou encore la nature des attaches. Certaines chancelleries utilisent un code couleur pour signifier la catégorie des actes ou documents scellés. Citons la chancellerie du roi de France qui utilisait des codes de couleur : vert pour les actes à durée illimitée et blanc pour ceux d’une durée limitée. Dans la plupart des cas cependant, la couleur de la cire n’a aucune signification particulière. La taille du sceau peut également nous renseigner l’importance sociale du sigillant.
Pour l’histoire politique, les sceaux proposent une chronologie des règnes, des gouvernements, des conquêtes, des prétentions, des partages ou même des héritages. L’examen du Grand sceau de l’impératrice Marie-Thérèse d'Autriche permet de découvrir qu’il s’agit du sceau utilisé pour les actes relatifs au Brabant : la partie supérieure du sceau porte l’écu aux grandes armoiries de la souveraine, relié aux écus de Lotharingie et de Limbourg, à gauche et de Brabant et de Luxembourg, à droite. Les armoiries du marquisat d’Anvers sont disposées dans la partie inférieure, où est représentée la ville de Bruxelles, capitale du duché de Brabant.
Son intérêt s'étend également à des disciplines telles que la philologie, l'épigraphie, la paléographie, l'onomastique, la généalogie, l'histoire sociale...