« Le souverain, quoiqu'il y engageât toute sa fortune, ne pouvant seul soutenir une entreprise aussi considérable dont les budgets des premières années clôturaient par un déficit, il fallut bien chercher un appui financier. Le Roi le demanda à la Belgique. Une loi du 29 avril 1887 accorda à l'Etat indépendant l'autorisation d'émettre en Belgique un emprunt à primes de 150 millions sous certaines conditions qui équivalaient à une garantie de l'emprunt. Une deuxième loi, du 29 juillet 1889, autorisa le gouvernement belge à participer pour une somme de dix millions à la constitution de a compagnie du chemin de fer du Congo. Les 25-30 juillet 1890, fut ratifiée par le Parlement une convention entre entre l'Etat belge et celui du Congo par laquelle le premier s'engageait à lui assurer pendant dix ans l'appui de ses finances, en lui prêtant tout de suite cinq millions et deux millions par an pendant dix ans ; en tout donc 25 millions ; une clause de cette convention stipulait que six mois après ces dix ans révolus, la Belgique pourrait s'annexer l'Etat indépendant.
Mais ces secours pécuniaires ne furent pas suffisants et dès 1895 la situation financière de l'Etat était critique (...).
Dès l'origine de l'Etat indépendant, les hommes d'affaires et les commerçants belges cherchèrent tout de suite des débouchés congolais à leur commerce : on voit, dès 1884, naître de puissantes sociétés commerciales pour l'exploitation du pays, pour la construction des chemins de fer, pour l'élevage du bétail ou la culture de plantes de rapport, pour l'organisation de services réguliers entre Anvers et Boma, etc ».
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Joseph HALKIN, “Extrait de l'article "L'Etat Indépendant du Congo" (Article de revue)”, Libre de droits (Clio2web, https://clio2web.uclouvain.be/items/show/9513, consulté le 21 novembre 2024).