Les chemins de fer congolais
Le Congo possède d'énormes richesses, des réserves de caoutchouc et d'ivoire, des terres où pourront se développer des plantations de toute sorte et notamment d'essences laticifères, de palmiers élaïs, de cacaoyers, de cotonniers, d'arachides de maïs, de riz et d'agave ; des gisements métallifères où l'on rencontre de l'or, du cuivre, du zinc, de l'étain, du fer. On y a découvert du diamant. Mais que valent toutes ces richesses, si la colonie n'a pas un système général de voies de communications, bien agencé pour amener à la côte les produits exportables et pour répartir les ressources vivrières locales, selon les besoins de régions où la mise en exploitation du pays concentre la main-d'oeuvre ?
Il suffit de jeter un coup d’œil sur la carte du Congo pour juger de la valeur du splendide réseau de voies navigables dont il est doté. Des travaux de balisage et de dérochement pourraient l'améliorer. Si efficaces fussent-ils pour permettre à des bateaux de circuler dans des biefs où ils ne se sont pas aventurés jusqu'à présent et pour faciliter la marche des services fluviaux actuels, il est certain cependant que les caprices de la nature, disséminant les trésors du sous-sol et les terrains favorables à l'agriculture, souvent loin du fleuve et des rivières navigables, nous obligent à créer des chemins de fer.
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Fritz Van der Linden, “Extrait de l'article "Le chemin de fer congolais" (Article de revue)”, (Clio2web, https://clio2web.uclouvain.be/items/show/9293, consulté le 21 novembre 2024).