(...)
QUESTION: "Mr. President, could you give us your views, sir, about the Soviet achievement of putting a man in orbit, and what it would mean to our space program as such?"
THE PRESIDENT: "Well, it is a most impressive scientific accomplishment, and also I think that we, all of us, as members of the race, have the greatest admiration for the Russian who participated in this extraordinary feat. I have already sent congratulations to Mr. Khrushchev, and I sent congratulations to the man who was involved.
I indicated that the task force which we set up on space, way back last January -- January 12th -- indicated that because of the Soviet progress in the field of boosters, where they have been ahead of us, that we expected that they would be first in space, in orbiting a man in space. And of course, that has taken part. We are carrying out our program, and we expect to hope to make progress in this area this year ourselves."
(...)
QUESTION: "Mr. President, a Member of Congress said today that he was tired of seeing the United States second to Russia in the space field. I suppose he speaks for a lot of others. Now, you have asked Congress for more money to speed up our space program. What is the prospect that we will catch up with Russia and perhaps surpass Russia in this field?"
THE PRESIDENT: "Well, the Soviet Union gained an important advantage by securing these large boosters, which were able to put up greater weights, and that advantage is going to be with them for some time. However tired anybody may be, and no one is more tired than I am, it is a fact that it is going to take some time, and I think we have to recognize it. They secured these large boosters which have led to their being first in Sputnik, and led to their first putting their man in space. We are, I hope, going to be able to carry out our efforts with due regard to the problem of the life of the man involved this year. But we are behind.
I am sure they are making a concentrated effort to stay ahead. We have provided additional emphasis on Saturn. We have, provided additional emphasis on Rover. We are attempting to improve other systems which will give us a stronger position, all of which are very expensive, all of which involve billions of dollars.
So that in answer to your question, as I said in my State of the Union, the news will be worse before it is better, and it will be some time before we catch up. We are, I hope, going to go in other areas where we can be first, and which will bring perhaps more long-range benefits to mankind. But here we are behind."
(...)
Traduction
(...)
QUESTION : "Mr. Le Président, pourriez-vous nous donner votre perspective sur la réussite soviétique d’avoir mis un homme en orbite, et ce que celle-ci voudrait dire sur notre programme spatial tel que nous le connaissons ?"
LE PRESIDENT : "Et bien, il s’agit d’une réussite scientifique extrêmement impressionnante, et je pense aussi que nous, nous tous, en tant que participants de la course, éprouvons la plus grande admiration pour le Russe ayant participé à cet exploit extraordinaire. J’ai déjà envoyé mes félicitations à Mr. Khrouchtchev, et j’ai envoyé mes félicitations à l’homme concerné.
J’ai mentionné que le détachement spécial que nous avons assigné à l’espace, en janvier dernier – le 12 janvier – indiquait qu’étant donné les progrès soviétiques en matière de boosters, matière dans laquelle ils nous devançaient, nous nous attendions à ce qu’ils soient les premiers dans l’espace, en mettant un homme en orbite. Et bien sûr, ce fut le cas. Nous continuons notre programme, et nous espérons progresser dans ce domaine cette année aussi."
(...)
QUESTION : "Mr Le président, un membre du Congrès a aujourd’hui dit qu’il était fatigué de voir les Etats-Unis en deuxième place après la Russie dans le domaine spatial. Je suppose qu’il parle pour bien d’autres. A présent, vous avez demandé au Congrès plus d’argent pour accélérer notre programme spatial. Quelles sont les perspectives d’avenir concernant un rattrapage de la Russie et éventuellement un dépassement de cette dernière dans ce domaine ?"
LE PRESIDENT : "Et bien, l’Union soviétique a gagné un important avantage en obtenant ces larges boosters, qui sont capables de supporter de plus grandes masses, et cet avantage les accompagnera pendant un bon moment. Aussi fatigué que l’on puisse être, et personne ne l’est plus que moi, c’est un fait que cela prendra du temps, et je pense qu’il faut qu’on le reconnaisse. Ils ont obtenu ces larges boosters, ce qui leur a permis d’être les premiers avec Spoutnik, et leur a permis d’être les premiers à mettre un homme dans l’espace. Nous serons, je l’espère, capables de voir nos efforts porter leurs fruits tout en donnant l’attention nécessaire à la problématique que représente la vie de l’homme impliqué cette année. Mais nous sommes à la traine.
Je suis certain qu’ils redoublent leurs efforts pour rester en tête. Nous avons mis davantage l’accent sur Saturne. Nous avons davantage mis l’accent sur Rover. Nous tentons d’améliorer d’autres systèmes qui nous donnerons une position plus forte, tout cela coûte très cher, tout cela vaut des milliards de dollars.
Et donc, pour répondre à votre question, comme je l’ai dit lors de mon discours sur l’Etat de l’Union, les nouvelles empireront avant de s’améliorer, et il faudra du temps avant que nous les rattrapions. Nous explorerons, je l’espère, d’autres domaines où nous pourrons être les premiers, dans lesquels nous trouverons peut-être plus de bénéfices au long terme pour l’humanité. Mais ici, nous sommes en retard."
(...)
Citer ce document
John F. KENNEDY, “Extrait de la conférence de presse du président Kennedy du 12 avril 1961 (Conférence de presse)”, Cette oeuvre est réglementée selon les termes de la John F. Kennedy Presidential Library and Museum. (Clio2web, https://clio2web.uclouvain.be/items/show/6583, consulté le 30 mai 2025).